Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Apprendre à jouer à X-Wing : introduction

Publié le par Nébal

 

On m’en avait fait la suggestion il y a quelque temps de cela déjà, mais je ne m’étais pas vraiment penché sur la question – aujourd’hui, il est peut-être bien temps de le faire ? Et donc, voici le premier article d’une série de dix environ, visant à apprendre aux débutants ou même aux simples curieux comment jouer à X-Wing.

 

L’objet, au terme de cette série, est de savoir comment jouer « normalement » à X-Wing. J’entends du coup me montrer plus précis et m’étendre davantage que dans un « how to play » de pure initiation, portant par exemple sur le seul contenu de la boîte de base (lequel, disons-le d’emblée, ne permet en tant que tel pas de jouer à X-Wing « normalement »), et, clairement, j’approfondirai pas mal le sujet par rapport au simple livret des règles de démarrage, même si je n’ai pas non plus l’intention de me montrer exhaustif, ce qui serait étouffant autant qu’absurde. En même temps, il ne faudra pas attendre de cette série des conseils d’ordre tactique, en dehors de quelques généralités relevant des bases ; il s’agira seulement de montrer comment le jeu fonctionne.

 

Je crois, ou en tout cas j’espère, que cette série pourra se montrer utile aux curieux et aux débutants, en systématisant un peu le propos. Le truc, c’est que, passé les premières parties de X-Wing où on se réfère au « livret de règles », on découvre bien vite que le document utile est en fait le Guide de référence. Or celui-ci est organisé par entrées alphabétiques, et, ayant pour objet de pouvoir répondre à toute question que se poseraient les joueurs, il est aussi passablement pointu, au point parfois de l’hermétisme. Ce que je me propose de faire ici, c’est d’ordonner, logiquement disons, les points fondamentaux des règles d’une manière qui en rende l’apprentissage et la compréhension plus aisés – par exemple, je consacrerai un article aux manœuvres, un autre aux actions, etc., puis, après quelque temps, je pourrai revenir sur des sujets plus spécifiques, comme le choix des obstacles ou la création de listes, sans oublier un topo sur les différentes factions du jeu, les types d’améliorations, etc.

 

En fait, autant donner le sommaire d’emblée – et, du coup, si des joueurs plus aguerris ont des suggestions à faire quant à ce plan, qu’ils n’hésitent pas ! Mais pour l’heure, voilà ce que je compte faire :

 

 

Remarques et suggestions bienvenues quant à ce plan, donc.

 

 

Pour aujourd’hui, je vais me contenter d’une petite introduction, présentant les grandes lignes du jeu, et le matériel de base.

 

Déjà, de quoi parlons-nous ? Eh bien, de la deuxième édition de Star Wars X-Wing – Miniatures Game, un jeu de plateau, et plus précisément un jeu de figurines, et un wargame, édité par Fantasy Flight Games (FFG), et opposant en principe deux joueurs.

 

Il est important de distinguer cette v2, apparue en 2018, de l’édition originale de X-Wing, datant de 2012 : en effet, si une bonne part du matériel de la v1 demeure utilisable en v2 (et au premier chef les figurines), les règles ont passablement évolué, et en fait davantage qu’il n’y paraît si l’on regarde tout cela de loin (car les principes généraux demeurent les mêmes, mais certaines variations « de détail » chamboulent tout).

 

 

J’avais commencé le jeu en v1, mais ne joue plus qu’en v2 depuis… eh bien, la sortie de la v2.

 

Les curieux ou les joueurs débutants tomberont parfois en ligne ou ailleurs sur des avis un peu ronchons, il y a des irréductibles qui n’ont jamais voulu passer d’une version à l’autre, et pour qui cette transition, surtout via l’achat des kits de conversion, relevait peu ou prou de l’escroquerie (il y a eu des mots très durs).

 

Ils sont certes libres de leurs opinions, mais, de mon côté, la cause est tranchée : si la v1 était un très bon jeu, la v2 est bien, bien meilleure, et je ne connais absolument aucun joueur s’étant mis à la v2 qui aurait ne serait-ce que le vague désir inconscient de revenir à la v1. Cette deuxième édition était bienvenue, probablement nécessaire même, et la transition a été globalement bien gérée en ce qui me concerne (globalement, car il y a bien un souci, de temps à autre : la disponibilité des kits de conversion, surtout ; mais c’est plus un problème de distribution que d’édition).

 

 

Ceci étant posé, X-Wing est un jeu de figurines prenant place dans l’univers étendu de Star Wars. Il ne s’agit pas, ici, de simuler des combats au sol, comme dans Warhammer 40,000 (l’équivalent, ici, serait le jeu Légion, toujours chez FFG, même s’il se distingue en vérité énormément du poids lourd de Games Workshop), mais des combats spatiaux ou aériens, dans lesquels s’affrontent des vaisseaux issus des films, séries, romans, BD, etc., de la licence Star Wars.

 

 

Beaucoup de ces vaisseaux sont « petits », des chasseurs, engagés dans un dogfight rapide et furieux, mais on trouve également quelques pièces de taille plus intimidante. On les distingue par les dimensions de leurs socles : petits, moyens et gros (je mets les immenses de côté).

 

 

Quoi qu’il en soit, l’échelle de jeu est tactique : il y a peu de figurines sur le tapis de jeu (surtout en comparaison, là encore, avec Warhammer 40,000, etc.). En fait, dans le jeu « normal » (car il existe divers formats de jeu, et ce tutoriel ne reviendra pas sur les règles épiques, par exemple), dans le jeu « normal » donc, chaque joueur doit aligner deux vaisseaux au minimum, et huit au maximum. Généralement, la moyenne des listes se situe entre trois et cinq figurines (le méta, dans le jeu compétitif donc, tire un peu cette moyenne vers le haut à l’heure actuelle, mais c’est de peu d’impact sur le jeu « casual »).

 

 

Cette échelle tactique vaut aussi pour la zone de jeu, qui a une taille standard de 90 cm x 90 cm – là encore, c’est beaucoup moins que pour Warhammer 40,000, etc. N’importe quelle surface clairement délimitée peut convenir, mais les joueurs tendront bien sûr à se procurer un tapis illustré – il n’y en a pas dans la boîte de base, hein, au cas où… FFG en a produit quelques-uns, mais vous en trouverez bien plus chez d’autres fabricants, éventuellement plus beaux, plus pratiques, moins chers, etc. Veillez juste à ce qu’ils soient aux bonnes dimensions – mais, encore une fois, il s’agit d’un format standard, et cela ne devrait donc pas poser problème.

 

 

L’échelle tactique, enfin, vaut également pour la durée des parties. Ici, on constate, au sein de la communauté des joueurs, une différence par rapport à ce qui était initialement prévu pour le jeu par l’éditeur. En effet, même si cela n’est pas requis à la base, beaucoup de joueurs, quand ils livrent une partie « normale », se basent sur les recommandations de tournois plutôt que sur les préceptes de la boîte de base, et ce même dans un contexte « casual », absolument pas compétitif.

 

Cela signifie essentiellement, ici, que les parties ne se livrent pas jusqu’à la destruction totale d’une des deux listes, cas initialement prévu, et pas davantage selon un nombre de tours fixe ou semi-aléatoire, mais jusqu’à ce qu’une durée de 1h15 se soit écoulée – plus précisément, quand 1h15 s’est écoulée, le jeu ne s’arrête pas immédiatement, mais on finit le tour en cours ; et c’est quand ce tour s’achève que la partie prend fin également et que l’on compte les points gagnés par les joueurs, c’est-à-dire les points de la liste adverse qu’ils ont détruits (inutile de rentrer dans les détails ici).

 

Quoi qu’il en soit, là encore, la durée d’une partie est considérablement plus courte que pour Warhammer 40,000, etc.

 

Vous vous demandez peut-être pourquoi je fais systématiquement cette comparaison, quand il s’agit d’optiques de jeu clairement différentes. Eh bien, je suppose que donner un critère de référence connu demeure parlant, mais, surtout, j’entends montrer ici que, jeu de figurines ou pas, X-Wing est bien moins exigeant en termes d’investissement, mais aussi qu’il est plus facile d’en organiser une ou des parties : pas besoin d’y consacrer toute une après-midi ou de disposer d’une très grande table, etc. Cela fait partie des atouts du jeu, en ce qui me concerne.

 

(Et nulle volonté de dénigrement de ma part : je joue aussi à Warhammer 40,000.)

 

 

Mais X-Wing a à vrai dire d’autres atouts à cet égard, et l’un d’entre eux, non des moindres, est que les figurines du jeu sont prépeintes. Ça pourra paraître couillon pour certains, mais c’est clairement un argument qui a pesé, à titre personnel : le fait de n’avoir pas confiance en mes capacités de peintre m’a longtemps tenu à l’écart du jeu de figurines alors que je crevais d’envie d’en faire. J’ai enfin sauté le pas, depuis un peu moins d’un an, mais, avant cela, j’ai pu apprécier de jouer à X-Wing aussi parce que le jeu était visuellement attrayant d’emblée. La qualité de la peinture varie certes d’une figurine à l’autre, mais globalement c’est plutôt du bon boulot – et, bien sûr, les peintres qui se sentiraient frustrés par ce principe de figurines prépeintes sont comme de juste libres de revisiter leurs figurines comme ça leur chante.

 

Tant qu’on y est : neuve, une figurine de petit vaisseau, avec tout le matériel associé v2, coûte dans les 20 €. Les vaisseaux moyens ou gros, ou les « packs » comprenant plusieurs figurines, peuvent coûter de 30 à 60 € en moyenne – seuls les vaisseaux immenses, réservés au jeu épique, coûtent plus cher, éventuellement jusqu’à plus de 100 €.


 

 

Les habitués des jeux de Fantasy Flight Games, enfin, ne seront pas surpris d’apprendre que le jeu X-Wing, dès la boîte de base, fait appel à une abondance de matériel consistant en jetons et gabarits cartonnés, mais aussi en cartes (toutes au format standard, en v2, excepté le paquet de dégâts) et dés spéciaux.

 

Une part non négligeable de ce matériel peut être remplacée par des réglettes ou marqueurs en acrylique, etc. FFG produit des gabarits de manœuvres plastiques et des cadrans spéciaux – d’autres éditeurs font davantage. Ça n’a absolument rien d’indispensable, c’est à vrai dire assez onéreux, mais si vous jouez beaucoup, vous risquez d’abîmer assez rapidement le matériel en carton – il sera bien temps de penser à le remplacer le moment venu, si seulement cela s'avère nécessaire (et en principe cela n'est qu'une question de pur confort).

 

Mais je mets tout ceci de côté pour l’heure, on y reviendra en temps utile. En fait, mieux vaut s’arrêter ici pour aujourd’hui.

 

Et je vous retrouve très vite pour le deuxième article, qui portera sur les cartes du jeu et comment il faut les lire...

 

 

Commenter cet article
T
Super article et il faut continuer!
Répondre
N
Merci ! C'est en cours...
E
Merci, je sens que ça va être super intéressant !
Répondre
N
On va essayer ! Merci !